Renouveler ou réparer ? Comment définir la bonne politique de gestion patrimoniale ?

Changer un mètre de réseau (de diamètre < 100 mm) coûte environ 150 euros, soit 150 000 euros le kilomètre. La réparation d’une fuite coûte, quant à elle, environ 1 000 euros. Si l’on raisonne avec le seul critère économique, il faudrait donc 150 fuites au kilomètre (soit une tous les 7 mètres !) pour que le renouvellement soit rentable. Ce calcul mène à réaliser un minimum de renouvellements et à réparer beaucoup de fuites, générant autant de perturbations pour les consommateurs et pour la voirie.

La « bonne » politique de renouvellement se situe à mi-chemin des deux solutions : elle vise à optimiser la durée de maintien en service des réseaux, c’est à- dire à choisir en permanence entre renouveler et réparer les réseaux. Le critère de choix du niveau d’investissement nécessaire est donc essentiellement la performance souhaitée du service d’eau potable en termes de qualité de l’eau distribuée, de continuité de service et de pertes en eau. Ce dernier point nous amène à la croisée des chemins économiques et écologiques.

Quel rendement viser ? Le plus haut possible ? Quoi qu’il arrive, il est vertueux de chercher à améliorer la performance des réseaux : tel est l’esprit du Grenelle de l’Environnement. Toutefois, attention aux idées reçues en la matière, notamment sur la notion de « gaspillage ». L’eau qui fuit des canalisations a certes été ponctionnée dans la ressource brute et traitée inutilement, mais elle n’est  pas « perdue » : elle ne disparaît pas et réintègre le cycle naturel de l’eau.

Ensuite, il ne faut jamais perdre de vue l’optimum économique : il y a un seuil à partir duquel le gain d’un point de rendement a un coût disproportionné par rapport à l‘économie générée (même en quantifiant un coût complet d’utilisation de la ressource) ; une augmentation qui peut en outre s’avérer inacceptable pour le consommateur. Et ce seuil est variable selon les services.

Source : Aqua La lettre de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (Fp2e).

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Campagne WASH (http://www.wsscc.org)

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Investment in water management capacity

Water infrastructure deteriorates over time. To keep it functioning properly requires routine repairs, service and replacement of worn parts. These activities, easy to postpone, are widely neglected. The result is infrastructure that deteriorates to a level that can no longer provide reliable access to safe drinking water to those who are nominally receiving the service. Leakage (loss) rates of 50% are not uncommon in urban distribution systems. Much of the apparatus for treating wastewater is also failing. According to a report by the Task Force for the Implementation of the Environmental Action Program for Eastern Europe, Caucasus and Central Asia, municipal water utilities have now become the main polluters of surface waters in many East European, Caucasus and Central Asian countries. The task force reports that up to 90% of nitrogen and phosphorus discharges into the Black and Caspian Seas originate from riverine inputs, which mostly transport municipal wastewaters. In rural areas neglect of operation and maintenance budgets and cost recovery contribute to widespread non-functionality. A recent survey of almost 7,000 rural water schemes in Ethiopia found that 30%-40% were non-functional. A shortage of finance for wages, fuel, materials and spare parts was a common factor. The deficit in financing, especially for operation and maintenance costs, is a substantial addition to the investment costs of achieving the Millennium Development Goals. Although governments often turn to external aid to fill financing gaps, donors also seem to favour financing new infrastructure over operation and maintenance.

(Extract of The United Nations World Water Development Report 3)

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